La véridique histoire d'une voyageuse perdue dans la forêt des Amazones

En octobre 1769, une Créole du Pérou quitte son hacienda à la tête de trente et un porteurs pour ne plus jamais revenir. Elle s’enfonce dans la forêt d’Amazonie... Son but est de rejoindre son mari, qui se trouve alors en Guyane − un mari français, Jean Godin des Odonais, qu’elle n’a pas vu depuis vingt ans.

Mais son expédition se perd, et les voyageurs meurent tous les uns après les autres dans des conditions atroces... tous sauf Doña Isabel. Seule dans la forêt, elle marche pendant près de deux semaines (ou trois mois selon les sources) avant d’arriver à demi-morte à la mission chrétienne d’Andoas.

Comment a-t-elle pu survivre ? Elle a marché « portée par le désir de revoir un époux tendrement aimé », dira Jean Godin des Odonais. Et répéteront à sa suite tous les auteurs qui s’intéresseront à cette histoire classée dans les exemples magnifiques d’amour conjugal. Le dernier en date : Bernard Giraudeau, dans Cher amour.
Pourtant, les raisons de douter sont nombreuses et solides (voyez plus bas à droite). Que s'est-il réellement passé dans la forêt en ce mois d'octobre 1769 ?

jeudi 24 avril 2014

Ce qu'en dit Bernard Giraudeau

Bernard Giraudeau aimait beaucoup l'histoire de Dona Isabel Godin des Odonais. On trouve dans Cher Amour, page 22 :
"Connaissez-vous l’histoire de Mme Godin, femme hardie, infiniment obstinée, qui pendant dix-neuf ans ne cessa de rechercher sur le parcours de l’Amazone M. Godin, son mari, membre de l’expédition de La Condamine, jusqu’à le rejoindre enfin à Cayenne ? Triomphe de l’amour.
L’histoire n’est guère précise, mais l’imaginaire peut l’être. Sans guide ni carte, elle descendit vers la forêt, navigua sur les rivières en pirogue, vieillissant sanas miroir, le cœur gonflé d’un fierté et d’un courage inimaginables. De la part d’une femme, imaginable, me répondrez-vous. Je vous suis. Vous brûlez de connaître la vérité... "
Cher Amour, Métaillé, 2009.

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