![]() |
Aux portes de l'Amazonie |
Voici quelques incohérences, invraisemblances et contrevérités qui doivent faire douter de la sincérité du rédacteur.
- Jean écrit être resté à Cayenne pendant vingt ans dans l'attente de passeports qu'il demandait pour sa femme. Quelques pièces des archives du ministère des Affaires étrangères pour la période (publiées par Froidevaux) laissent penser que son séjour en Guyane avait d'autres motifs.
- Rien ne permet de penser que Dona Isabel soit, de son côté restée pendant vingt ans à se morfondre dans l'espoir de retrouver un jour son mari.
- Il prétend avoir demandé à son épouse de le rejoindre en passant par l'Amazone parce que c'était "la voie la plus commode pour une femme''; Tous les témoignages de l'époque considèrent au contraire cette route comme la plus incertaine, la plus dangereuse.
- Il omet de préciser quelle était la situation des Grandmaison au Pérou en 1769, fait pourtant essentiel pour expliquer leur décision de quitter le Pérou.
- Il prétend que l'expédition est partie avec un passeport qu'il s'était procuré à CArthagène vingt ans plus tôt ; c'est invraisemblable et c'est contredit par l'enquête de Quito.
- Il laisse penser ses lecteurs que les naufragés, c'est à dire Dona Isabel, ses frères, son neveu, ses servantes et serviteur sont partis tous ensemble dans la forêt. L'enquête de Quito oblige à penser que certains sont restés sur la plage.
- Surtout : les dates qu'il donne pour le départ des Gandmaison de la plage, et l'arrivée de Dona Isabel sont contredites par le témoignage des Indiens d'Andoas lors de l'enquête de Quito.